In memoriam : Bernard Vermeylen

 

C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès subit de Bernard Vermeylen, survenu le dimanche 10 septembre dernier.

 

Né en 1953 en Belgique où il résidait toujours, historien reconnu de l’automobile, Bernard a su dans ses nombreux ouvrages captiver le lecteur par sa rigueur souriante, grâce en partie à une abondante documentation rassemblée au fil du temps. Un souci constant de précision et d’exactitude présidait à ses écrits sur Panhard, Renault et Nissan ou encore sur les « voitures de l’Est » (l’ancien bloc soviétique) : rien de ce qui est automobile ne lui était étranger. Alliant culture et curiosité d’esprit, Bernard maniait aussi admirablement la langue française, une qualité rare de nos jours. Mais ce sont surtout ses qualités humaines qui forçaient l’admiration : son humeur égale, sa bienveillance, sa grande modestie et son sens de l’humour. Jamais avare d’un renseignement, partageant ses immenses connaissances avec qui le lui demandait, Bernard s’était aussi dédié corps et âme à la vie des clubs auquel il appartenait, ou qu’il avait dirigés (Amicale Panhard de Belgique, Fédération des Clubs Panhard…).

 

Pour nous qui restons, c’est une solide amitié, doublée d’un long compagnonnage, qui prend fin d’un seul coup.

 

Julien : « Bernard m’a toujours volontiers fourni une aide précieuse dans ma recherche d’informations et d’iconographie, notamment sur les sujets les plus pointus comme la Cemsa-Caproni F11 ou l’Isotta Fraschini 8C Monterosa. Quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois, j’avais l’impression de le connaître depuis des lustres… Sa simplicité de bon aloi et sa bonne humeur vous mettaient tout de suite à l’aise. Comment oublier nos passionnantes causeries autour des marques du monde entier ? »

 

François : « Bernard, en plus d’être un fidèle ami, a été mon mentor, un maître souriant et rigoureux. C’est lui qui m’a encouragé à me lancer dans l’écriture et la publication d’ouvrages sur Simca et Peugeot, avec un apport capital en matière de documentation. Que de joies partagées lors de nos visites respectives en Belgique ou en Alsace ! ».

 

Yann : « C’est aujourd’hui le meilleur d’entre nous, un complice de quarante ans qui disparaît : sept livres en commun sur l’histoire de Panhard et de Renault ont pu ainsi voir le jour de 1997 à 2022. Nous avons aussi participé ensemble à de belles aventures dans la presse dédiée à l’automobile ancienne et surtout, partagé des moments de vie précieux. Merci, Bernard, pour toutes ces belles années en ta compagnie ».  

 

Nos pensées vont aussi à son mari Michel, qui perd cruellement aujourd’hui le compagnon d’une vie, et à ses sœurs Josette et Anne, dont il était le soutien.

 

 

Julien Lombard, François Metz et Yann Le Lay